Notre métier
« L’automatisation est considérée comme l’étape d’un progrès technique où apparaissent des dispositifs techniques susceptibles de seconder l’homme, non seulement dans ses efforts musculaires, mais également dans son travail intellectuel de surveillance et de contrôle »
Encyclopédia Universalis
L’automatisme d’hier à aujourd’hui…
Hier…
Les automatismes sont apparus au XVIII° siècle et ont connu un véritable essor au XIX° siècle.
Les précurseurs sont Blaise Pascal avec la Pascaline (1642) qui automatise les calculs, James Watt avec le régulateur à boule (1788) et Joseph Jacquard avec le métier à tisser (1801) commandé par une série de cartes perforées permettant d’automatiser le travail à l’origine délicat, compliqué et extrêmement répétitif.
… et aujourd’hui
Notre métier s’est beaucoup développé mais le but est toujours le même. Il consiste en la réalisation de prestations visant à automatiser complètement les procédés de fabrication dans tous types de secteurs d’activités.
Pour résumer, il s’agit de mettre en place un dispositif capable de remplacer l’homme et, en grande partie, sinon en totalité, ses facultés mentales (mémoire, capacité de choix ou de décision, aptitude à corriger et/ou à contrôler). Ainsi, le but est de réduire un certains nombre d’opérations faite par l’homme et de le libérer de nombreuses tâches parfois répétitives et/ou dangereuses.
Il y a seulement quelques années, le rêve a été le « tout automatique » en y mêlant flexibilité, intégration… Aujourd’hui, l’accent est mis d’avantage sur l’adaptation de la production à la demande plutôt que sur la recherche d’une productivité maximale. Cette mise en adéquation passe donc par des solutions moins ambitieuses que celles qui ont prévalu ces dix dernières années. La sophistication des machines a eu des effets directs et négatifs sur la fiabilité, la maintenance et les coûts d’exploitation. Actuellement, le « tout automatique », alors systématique il y a quelques temps, glisse vers « l’automatique raisonnable ».
L’opérateur réintègre le poste de travail. La solution converge vers un équilibre entre des fonctions automatisées (justifiées à la fois sur le plan technique et économique) et des postes manuels ou assistés. Ceci ne peut se faire sans repenser la relation entre l’homme et la machine.
Le but de l’automatisation
Pour une entreprise, automatiser ses installations (en totalité ou en partie) présente plusieurs avantages.
Comment automatiser
Automatiser va être une activité d’intégrateur et exige des connaissances en mécanique, automatique, informatique et mesure. Ces technologies reposent sur des compétences culturellement différentes ce qui ne va pas sans poser quelques problèmes. Une bonne automatisation sera le bon compromis entre ces techniques.
Le prestataire doit donc avoir, de manière générale, un esprit ouvert. Il doit bien étudier la demande des clients pour proposer la solution la plus adaptée.
L’automaticien a deux tâches principales : comprendre et concevoir. Pour cela, il s’aide d’outils tels que le GRAFCET, le cycle en V, des guides de choix technologiques…et de plus en plus, se veut respecter des normes mondiales et européennes (le GAMP, l'ISA 88, la 21 CFR part 11, l'ISO 9001…).
Le client doit maîtriser les objectifs et les contraintes qu’il s’est fixé pour pouvoir renseigner au mieux l’intégrateur.
Comment se réalise un projet d’automatisation
La réalisation d’un tel projet se fait en plusieurs étapes. Tout d’abord, il y a la conception. Ensuite vient la réalisation et, pour finir, la partie mise en service.
Cette étape demande une concertation très étroite avec les
futurs utilisateurs. Vous écouter et vous conseiller est le plus important. Il
y a plusieurs phases :
1 - Nous vous rencontrons pour discuter sur vos attentes, vos besoins…
2 - Nous étudions avec soin votre cahier des charges puis effectuons une analyse fonctionnelle qui décrit le fonctionnement, le déroulement de l’installation…
3 - Après votre validation, nous réalisons une analyse organique. Celle-ci décrit le type de matériel utilisé, la méthode de programmation…
Nous programmons puis réalisons une période de tests en plate-forme afin de voir si cela correspond à votre attente.
Nous pratiquons l’installation et exerçons une dernière période de tests directement sur site pour régler tous les derniers détails. Pour finir, nous rédigeons toutes les notices d’exploitations et de maintenances.
La structure d’un automatisme
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Un automatisme est constitué de trois parties différentes. On trouve la partie commande, la partie opérative et la partie relation.
Elle élabore les ordres à partir des informations envoyées par l’opérateur et par la partie opérative. Elle informe l’opérateur sur l’état du système. Sa fonction globale est de piloter le fonctionnement du système automatisé.
Les principales fonctions assurées par la partie commande sont :
- Dialoguer avec l’opérateur
- Acquérir des données
- Traiter les données
- Commander la puissance
Cette partie est constituée d’automates programmables (Siemens, Schneider…), de cartes dédiées, de microcontrôleurs…
Elle agit sur la matière d’œuvre à partir d’ordres envoyés par la partie commande. Elle renvoie à cette dernière des informations sur son état ou sur l’environnement. Sa fonction globale est d’apporter de la valeur ajoutée à la matière d’œuvre.
Les fonctions principales assurées par la partie opérative sont :
- Transformer l’énergie
- Adapter l’énergie
- Transmettre les efforts
- Agir sur la matière d’œuvre
Cette partie est constituée de moteurs électriques, de vérins (pneumatiques ou hydrauliques), de vannes (électriques ou pneumatiques), d’éléments chauffants…
Sa constitution dépend de la demande du client et de ses besoins.
C’est ici que l’on agit sur la partie commande.
L’interface Homme-Machine d’aujourd’hui est de plus en plus informatisée. Elle n’est plus une simple séparation physique entre l’utilisateur et sa machine.
L’homme n’a pas accès seulement à des alarmes et des panneaux de commande (constitués de voyants, d’indicateurs, de boutons poussoirs et de sélecteurs). Les renseignements fournis sont désormais bien plus complets : représentation graphique de l’installation avec animation d’objets représentant la partie opérative (moteurs, vérins, ventilateurs, pompes, vannes, mesures de grandeurs physiques…), gestion de la maintenance et de la production (traçabilité, recettes…).
L’interface est également, de plus en plus, un accès distant (Web serveur). Elle permet donc d’avoir, à partir d’un simple navigateur Internet, la représentation, en temps réel, de son installation et des actions en cours.
Cet environnement se doit d'être de plus en plus convivial et intuitif. En effet, l’ergonomie est aujourd'hui un des critères principaux des clients des systèmes de supervision.